Déjà Thanks Giving et à travers le pays, ce sont les dindes que l’on voir envahir les supermarchés pour ce repas de Thanks Giving. Mais alors qu’elles semblent toutes se prêter à un concours de grosseur, qu’en est-il vraiment de ce marché et vers quelle alternative se tourner pour être sûr de son choix. D’autre part, il semble que cette année en particulier, il y ait une explosion des contaminations aux salmonelles, ce qui rend la nécessité de se tourner vers des dindes de qualité, encore plus justifiée.
A quoi ressemble une dinde conventionnelle ?
La dinde que vous trouvez dans les supermarchés est incroyablement, voire anormalement énorme. A croire, qu’elles font un concours pour la plus grosse dinde. Pas facile déjà de faire son choix ainsi, sachant qu’une fois cuite, elle ne sera bonne que le premier soir. Réchauffée, la dinde devient sèche et immangeable.
- De plus, la plus part de ces dindes sont élevées dans des endroits surpeuplés avec une alimentation pas adaptée, faite de grain de maïs GMO.
- Elles auront certainement été élevées à coup d’antibiotiques pour éviter les infections dues à leurs conditions d’élevage.
- Et pour atteindre les tailles que l’on voit, on leur aura injecté des hormones de croissance !
Est-ce vraiment ce que vous voulez dans votre assiette ?
Quelles sont alors les alternatives pour manger une délicieuse dinde, le soir de Thanks Giving ?
Se diriger vers une dinde de qualité est primordiale pour pouvoir savourer ce soir-là, une bonne dinde moelleuse. La meilleure garantie pour avoir une dinde de qualité, restera de se diriger vers des labels dans lesquels on peut avoir confiance, qui sont vérifiés et qui assurent que la dinde a été élevée dans de bonnes conditions et nourrie avec de la nourriture adaptée et non issue des OGM.
Les labels à rechercher
USDA Certified Organic : assurera que la dinde n’a pas reçu d’aliments issus des OGM, ni d’antibiotiques, ni d’injection d’hormones de croissance, et que de plus, elle a eu accès à l’extérieur.
Heritage or Heirloom : la dinde est d’une lignée d’animaux, préservée génétiquement. Elles ont tendance à être plus petites que les dindes conventionnelles. Elle aura de plus été élevée le plus souvent dehors.
Pasture raised : elle aura normalement passé du temps dehors, mais cela peut varier. Souvent il faudra qu’un second label soit apposé comme Animal Welfare Approved.
Humanely raised : cette affirmation ne veut pas dire grand chose, seule et il faut dans ce cas-là, rechercher d’autres labels ou appellations. Elles vous donneront l’assurance que les dindes ont été élevées sans antibiotiques, ni hormones.
- Certified Humane : OGM dans leur alimentation autorisés
- Global Animal Partnership : OGM autorisés, pas toujours accès à l’extérieur : se fait en fonction de leur stade d’évolution.
- Animal Welfare Approved : OGM non recommandés mais autorisés
Les labels moins stricts seront : American Humane Certified,
Les labels qui n’apportent pas vraiment d’assurance
Certains labels n’apportent pas d’assurance quant à leur accès à l’air libre comme les affirmations suivantes portées sur l’emballage.
Sustainable : pas de définition vraiment standards
Free range : elles sont la plus part du temps à l’intérieur.
Natural : pas très clair : la seule assurance que cela donne est que la dinde ne recevra pas d’injection de colorants ou d’arômes artificiels.
Un point sur la contamination aux salmonelles
La généralisation des élevages à grande échelle, entrainent toujours la prolifération de bactéries pathogènes pour les animaux. L’usage des antibiotiques est généralisé dans les élevages conventionnelles. 80% de la production des antibiotiques aux Etats-Unis est destiné à l’usage des élevages de bêtes. Or cette utilisation à grande échelle a entraîné de nombreuses résistances aux antibiotiques, permettant ainsi aux souches les plus virulentes de bactéries à proliférer. La bactérie la plus part du temps, mise en cause est la Salmonelle, qui si elle contamine, entraine, douleurs, fièvre, maux de tête, frissons, diarrhées et même sang dans les selles. L’incubation est de 12 à 72h.
Au 8 novembre 2018, le CDC relève 164 cas, à travers 35 états et à ce jour un mort. Vous pouvez retrouver les marques et sources incriminées sur le site du CDC, ICI.
Pour éviter la contamination, le CDC (Centers for Disease Control and Prevention) recommande de bien se laver les mains après l’avoir touché, de la faire cuire à point (aidez vous d’un thermomètre pour être sûre que la température interne a dépassé les 75°C (165°F).
A par cela, passez un très bon Thanks Giving !
Pour aller plus loin
Je vous recommande le livre que j’ai écrit : Bien Manger aux Etats-Unis, où je reviens sur ces labels, entre autre.
Sources
https://www.ewg.org/enviroblog/2015/11/turkey-label-decoder
http://fortune.com/2018/11/14/thanksgiving-turkey-cdc-salmonella-outbreak/
https://www.cdc.gov/salmonella/reading-07-18/map.html
https://www.cdc.gov/salmonella/reading-07-18/index.html
https://www.ewg.org/research/labeldecoder/