Ménopause et les solutions : les hormones de substitution aux Etats-Unis

Après avoir passé en revue, les différents symptômes qui peuvent accompagner la ménopause, je vous présente, maintenant les solutions que vous pouvez adopter pour traverser cette période. Dans ce second article sur le sujet de la ménopause, je vous amène à considérer les solutions médicales pour traverser ce moment. Nous commençons par les hormones de substitution aux Etats-Unis. Attention, le sujet est controversé, suite à une étude menée au début des années 2000. Depuis, ces hormones ont été réhabilitées, et cela reste un élément de choix pour les femmes lors de la ménopause. J’ai voulu intégrer ce chapitre, car si tout le monde n’est pas concerné, parfois, cela semble être la meilleure solution pour les femmes touchées par des symptômes d’intensité sévère.

Menopause aux USA hormones de substitution

Les hormones de substitutions aux Etats-Unis

Pour palier à la diminution d’hormones qui fait partie de notre seconde moitié de vie, il a longtemps été proposé aux femmes, des solutions médicamenteuses. Ces solutions médicamenteuses viennent remplacer ces hormones manquantes, par un traitement substitutif hormonal.

Un peu d’histoire

C’est en 1947, que les premiers traitement d’hormones de substitution ont été autorisés aux Etats-Unis. En 1975, le marché des hormones de remplacement, était le 5ème plus grand marché médicamenteux avec près de 30 millions de prescriptions dispensées par an.

Cependant, en 2002, l’étude WHI, (Women’s Health Initiative) en 2002 a révélé des risques accrus de cancer du sein, d’accidents cardiovasculaires et de thrombose, remettant en question leur utilisation systématique. Ces résultats ont été suivis d’un arrêt quasi total de la prescription des ces hormones. Après ces résultats alarmants, une réévaluation des traitements hormonaux substitutifs (THS) a été menée. Des études ultérieures ont montré que les risques varient, en fait, selon l’âge, le moment de l’initiation du traitement, et le type d’hormones utilisées. Cela permet une réhabilitation prudente du THS pour les femmes jeunes et symptomatiques, sous suivi médical strict.

Qu’en est-il actuellement aux Etats-Unis ?

Actuellement, la tendance est de personnaliser les traitements. Ils ne seront pas systématiquement prescrits, mais feront partie d’une évaluation en fonction des symptômes présents.

Désormais aussi, la tendance aux Etats-Unis, est de prescrire des Hormones Bio-identiques, c’est à dire des composés synthétiques conçus pour imiter exactement la structure chimique des hormones naturelles produites par l’organisme, comme l’œstradiol et la progestérone. Elles sont souvent présentées comme une alternative plus naturelle et potentiellement mieux tolérée, bien que leur efficacité et sécurité nécessitent un suivi médical tout aussi rigoureux que pour les traitements conventionnels.

Aux États-Unis, les hormones bio-identiques substitutives de la ménopause peuvent avoir deux statuts distincts selon leur origine :

  1. Médicaments approuvés par la FDA : Les hormones bio-identiques telles que l’estradiol (Estrace, Vivelle-Dot) ou la progestérone micronisée (Prometrium) sont réglementées comme des médicaments. Elles ont été approuvées par la FDA pour leur efficacité et leur sécurité lorsqu’elles sont utilisées selon les indications prescrites. Leur fabrication et distribution sont encadrées par la FDA.
  2. Préparations magistrales personnalisées : Les hormones bio-identiques préparées par des compounding pharmacies (pharmacies de préparation) ne sont pas approuvées par la FDA. Elles sont souvent promues comme « naturelles » ou « personnalisées », mais leur qualité, sécurité et efficacité peuvent varier, car elles ne sont pas soumises aux mêmes normes rigoureuses que les médicaments approuvés.

En 2024, la science sur les hormones substitutives de la ménopause (THS) a considérablement évolué depuis les premières controverses suscitées par l’étude WHI (Women’s Health Initiative) en 2002. Dans ces conditions, il est important de voir la balance des bénéfices/risques, concernant ces traitements.

Le rapport Risque-Bénéfice est mieux compris

  • Les THS sont maintenant prescrites de manière plus ciblée, en tenant compte de l’âge, du moment d’initiation (fenêtre thérapeutique), des symptômes et des antécédents médicaux.
  • Les femmes de moins de 60 ans ou dans les 10 ans suivant la ménopause semblent bénéficier davantage des THS avec des risques réduits.
  • Les formes d’estrogènes transdermiques et la progestérone micronisée (bio-identique) sont associés à un profil de sécurité amélioré, notamment un risque moindre de thrombose veineuse et de cancer du sein par rapport aux formes orales ou aux progestatifs synthétiques.
  • Les risques cardiovasculaires, de cancer et d’accidents thromboemboliques varient selon les types d’hormones, les doses, et les voies d’administration.

Les avantages démontrés sont nombreux :

  • On observe un soulagement des symptômes : Les THS restent une des meilleures options pour traiter les symptômes vasomoteurs (bouffées de chaleur, sueurs nocturnes) et l’atrophie vaginale.
  • On observe aussi une meilleure prévention de l’ostéoporose : Elles réduisent le risque de fractures chez les femmes à risque.
  • Une amélioration de la santé cognitive et cardiaque a été notée : Des études suggèrent un effet protecteur possible sur la cognition et le cœur lorsqu’elles sont initiées tôt. Je reviendrai vous parler de ce livre passionnant : Menopause Brain de Lisa Mosconi PhD (Professeur de neuroscience à l’Université Cornell, Weill Cornell Medicine).

Cette approche est à discuter avec son médecin. Mais je n’irai pas plus loin dans la description et les bénéfices de ces traitements d’hormones de substitution aux Etats-Unis. Les prendre est une décision qui ne regarde que vous et votre médecin. Cela peut être une bonne alternative pour certaines femmes qui n’arrivent pas à gérer leurs symptômes autrement. Une chose est sûre, dans son livre, the New Menopause, le Docteur Mary Claire Haver préconise et insiste sur la nécessité de commencer le traitement dans les 10 ans qui suivent le début de la ménopause.

Les autres solutions, complémentaires voire alternatives de la ménopause aux Etats-Unis

Dans les articles suivants, je vous propose de revenir sur d’autres solutions, alternatives voire complémentaires qui vous aideront à surmonter ces symptômes mais aussi à vivre mieux cette période. Car à côté des solutions médicamenteuses, il existe bien sûr d’autres façons de traiter et vivre cette période.

Dans les articles suivants, nous verrons comment, l’alimentation peut influencer votre bien-être. Nous verrons aussi, quels peuvent être les changements de styles de vie qui peuvent grandement vous aider à traverser cette période. Enfin, nous reviendrons sur les suppléments alimentaires qui peuvent être préconisés.

C’est vers une reflexion plus profondes que je veux vous entraîner et vous montrer comment, à côté de cette baisse d’hormones spécifiques, d’autres hormones, comme l’insuline et le cortisol, sont à considérer dans la gestion de cette période.

Rendez-vous très bientôt pour la suite.

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